Cette liste a été établie à l’aide des recherches effectuées par Maurice CHEVEAU et le secrétariat de la Mairie (Marie-Agnès JANEAU).
Rang |
Nom, prénom |
Début de mandat |
Fin de mandat |
Durée |
1 |
ROUL Bertrand |
1792 |
mars 1823, décédé |
31 ans |
2 |
DUPRE Louis |
juin 1823 |
décembre 1834 |
11,5 ans |
3 |
LEQUEUX Mathurin |
décembre 1834 |
février 1859, décédé |
14 ans |
4 |
LEQUEUX François, fils du précédent |
février 1859 |
septembre 1871 |
12,5 ans |
5 |
PASQUIER François |
septembre 1871 |
mai 1884 |
12,5 ans |
6 |
RICHARD Jean-Marie |
mai 1884 |
mai 1888 |
4 ans |
7 |
PASQUIER François (fils) |
mai 1888 |
octobre 1932, décédé |
44 ans |
8 |
LEPEINTRE Louis |
novembre 1932 |
mai 1945 |
12,5 ans |
9 |
BOSSE Auguste |
mai 1945 |
mars 1971 |
26 ans |
10 |
CHAPEAU Sulpice |
mars 1971 |
mars 1977 |
6 ans |
11 |
BARTHELEMY Alexandre |
mars 1977 |
septembre 1981, décédé |
4,5 ans |
12 |
BURIN René |
septembre 1981 |
mars 1989 |
8,5 ans |
13 |
RICHARD Claude |
mars 1989 |
mars 2001 |
12 ans |
14 |
COCHET Michelle |
mars 2001 |
mai 2020 |
19 ans |
15 | DESFOSSES Jean-Pierre | mai 2020 |
- C’est le premier maire de Petit-Auverné, Bertrand ROUL qui, en janvier 1794, participe à l’arrestation du chef chouan Fresnais de Beaumont, ancien juge de paix de St Julien de Vouvantes ; en voici les circonstances décrites par Alain Racineux dans son livre "Le pays de Châteaubriant et la Révolution" édition 1980 :
« A la fin de décembre 1793, son guide Pierre Meslin, 18 ans, est arrêté. Quelques jours plus tard, le 1° janvier 1794, Fresnais de Beaumont est capturé par un détachement de soldats des Deux-Sèvres, accompagné de 5 habitants du Petit-Auverné. Une douzaine de coups de feu sont tirés sur lui. Fresnais, indemne, s’enfuit.
Mais il est rattrapé dans un chemin boueux par un soldat et le maire de Petit-Auverné. Il est en tenue de campagne, avec sabre et pistolets. Il se rend.
B. Roul, cordonnier et maire de Petit-Auverné, écrit fièrement au commissaire Lefeuvre : « Nous vous avons envoyé un louveteau, nous vous envoyons le loup… ».
La prise paraît de taille au délégué de Carrier qui, laissant tomber momentanément son tribunal, expédie Fresnais de Beaumont à la prison St Michel de Rennes, où il l’interroge lui-même pendant quelques jours. »
……………..
« Amené à Châteaubriant le 16 février 1794, à 10h du matin, il fut guillotiné à midi et demi, place de la Motte……. Fresnais de Lévin, frère du décapité, déclara le soir aux membres de la Société Populaire : « Qu’elle tombe la tête des monstres qui osent déchirer le sein de la grande famille républicaine, rien de plus juste, vive la République, vive la Montagne ! ».
- Si les conseillers municipaux ont toujours été élus, les maires et parfois les adjoints, sont désignés par l’Administration jusqu’en 1876, sauf en 1848 et 1871 où ils sont élus ; depuis 1876, les maires sont élus parmi les membres du Conseil municipal. Aussi, après cette date, le corps préfectoral porte des appréciations sur le positionnement politique des maires dont il ne maîtrise plus la nomination, appréciations transmises au ministre de l’Intérieur de l’époque.
Voici par exemple, un tableau qualifiant les maires du canton de St Julien de Vouvantes, de 1878 à 1912, reconstitué par Jean-Luc CHATELLIER, auteur d’un mémoire de maîtrise d’Histoire, présenté en 1975 et intitulé "Les maires du Consulat à 1914 dans la région de Châteaubriant" :
Date |
St Julien de Vouvantes |
Erbray |
La Chapelle-Glain |
Juigné les Moutiers |
Petit-Auverné |
1878 |
Bonapartiste |
Républicain |
Libéral |
Monarchiste |
Monarchiste |
1884 |
Bonapartiste |
Monarchiste |
Monarchiste |
Monarchiste |
Monarchiste |
1888 |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Douteux |
1900 |
Républicain |
Réactionnaire |
Républicain |
Républicain |
Réactionnaire |
1904 |
Progressiste |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Progressiste |
Réactionnaire |
1908 |
Progressiste |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
1912 |
Progressiste |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Réactionnaire |
Au sujet plus particulièrement du Petit-Auverné, Jean-Luc CHATELLIER cite plusieurs rapports de l’Administration qui manifestent une certain tension, voire une franche hostilité :
— Un rapport de 1881 mentionne que : "Les communes considérées comme franchement mauvaises sont peu nombreuses ; ce sont de petites communes où l’influence du maire, légitimiste, s’ajoute à celle du clergé : Louisfert, Lusanger, Petit-Auverné".
— Les propos peuvent être virulents, comme vers 1903 : "Quant au Petit-Auverné, c’est une commune absolument réactionnaire, dirigée par un curé fanatique et un maire minus habens".
— Les relations sont même parfois conflictuelles, comme en 1893, ainsi que le rapporte Jean-Luc CHATELLIER : "L’opposition du maire de Petit-Auverné à l’ouverture d’une seconde classe à l’école laïque, opposition qui l’aurait conduit à tenir des propos insultants au sous-préfet, motiva sa suspension pendant un mois en décembre 1893".